Lorsqu’une personne âgée entre en maison de retraite, le coût des soins et de l’hébergement peut rapidement devenir une préoccupation majeure pour ses proches. Les tarifs mensuels dépassent souvent les pensions de retraite, laissant un reste à charge significatif. Heureusement, plusieurs solutions existent pour alléger ce fardeau financier.
Les aides sociales comme l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) et l’Aide sociale à l’hébergement (ASH) peuvent contribuer à réduire ce reste à charge. Certaines familles choisissent de se tourner vers des assurances dépendance ou de solliciter des prêts pour couvrir les frais restants. Ces options permettent de mieux gérer les coûts et d’assurer une prise en charge adéquate.
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Plan de l'article
Les coûts d’une maison de retraite : une charge importante pour les familles
Le coût d’une maison de retraite est souvent source de préoccupation pour les familles. Les établissements spécialisés tels que les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et les unités de soins de longue durée (USLD) proposent une gamme de services incluant l’hébergement, les soins, et des aides pour la perte d’autonomie. Ces services engendrent des frais considérables.
En France, le coût moyen d’un Ehpad est de 2 171 euros par mois, montant qui peut descendre à 1 758 euros après l’application des aides disponibles. Pour une maison de retraite, le coût moyen s’élève à 2 000 euros mensuels pour les personnes autonomes. Les USLD, quant à elles, affichent des tarifs supérieurs à 2 500 euros par mois. Ces chiffres contrastent nettement avec la pension moyenne d’une personne âgée, qui est de 1 420 euros nets par mois en 2021.
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Les disparités entre les coûts des maisons de retraite et les pensions de retraite mettent en lumière la nécessité de trouver des solutions pour combler le reste à charge. Voici quelques options à considérer :
- Recourir à des aides financières telles que l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) et l’Aide sociale à l’hébergement (ASH).
- Envisager des assurances dépendance pour couvrir une partie des frais.
- Solliciter des prêts pour faire face aux dépenses inévitables.
Ces solutions, bien que variées, nécessitent une compréhension approfondie des conditions d’éligibilité et des démarches administratives. Les familles doivent donc s’informer rigoureusement pour optimiser l’accès à ces aides et alléger le poids financier qui pèse sur elles.
Les aides financières disponibles pour alléger le reste à charge
Pour réduire le reste à charge des frais de maison de retraite, plusieurs aides financières existent. La plus connue est l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), versée par le conseil départemental. Destinée aux personnes de plus de 60 ans en perte d’autonomie, son montant varie en fonction du niveau de dépendance évalué par la grille Aggir.
Une autre aide non négligeable est l’Aide sociale à l’hébergement (ASH), aussi dispensée par les conseils départementaux. Elle peut couvrir jusqu’à 90% des frais d’hébergement pour les seniors aux revenus modestes. La demande d’ASH nécessite de passer par le Centre communal d’action sociale (CCAS) de la commune de résidence.
Les bénéficiaires de faibles revenus peuvent aussi recevoir l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), anciennement appelée minimum vieillesse. Cette allocation s’adresse aux personnes de 65 ans et plus, avec un montant plafonné à 903 euros par mois en 2020.
Les aides au logement telles que l’APL (Aide personnalisée au logement) et l’ALS (Allocation de logement sociale) peuvent aussi alléger la facture. Ces aides sont calculées en fonction des ressources et du coût de l’hébergement. Les démarches pour les obtenir se font auprès de la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou de la Mutualité sociale agricole (MSA), selon le régime de sécurité sociale du demandeur.
Ces dispositifs, bien que variés, nécessitent une connaissance précise des critères d’éligibilité et des formalités administratives pour être pleinement efficaces.
Les solutions alternatives pour financer une maison de retraite
En plus des aides financières, certaines solutions alternatives peuvent être envisagées pour financer une maison de retraite. L’une des premières options est le recours à l’obligation alimentaire. Effectivement, les enfants, petits-enfants et, dans certains cas, les gendres et belles-filles, ont une obligation légale de soutenir financièrement leurs ascendants en difficulté.
Une autre solution consiste à utiliser les revenus et biens patrimoniaux de la personne âgée. La vente d’un bien immobilier peut, par exemple, générer des liquidités suffisantes pour couvrir les frais d’hébergement. Certaines familles optent aussi pour le viager, une solution qui permet à la personne âgée de continuer à vivre chez elle tout en percevant une rente.
Les prêts hypothécaires constituent aussi une alternative. Le prêt viager hypothécaire, par exemple, permet à une personne âgée propriétaire de son logement d’obtenir un prêt sans remboursement périodique. Le capital et les intérêts ne seront remboursés qu’au décès de l’emprunteur ou lors de la vente du bien.
L’assurance dépendance est une option à considérer. Ce type de contrat permet de percevoir une rente mensuelle en cas de perte d’autonomie. Les conditions et montants varient selon les assureurs, mais cette solution peut offrir une certaine sécurité financière.
Ces différentes solutions, bien que parfois complexes à mettre en œuvre, offrent des alternatives viables pour alléger le reste à charge d’une maison de retraite. Considérez toutes les options disponibles et faites-vous accompagner par des professionnels pour choisir la solution la plus adaptée à votre situation.
Les démarches à suivre pour obtenir des aides et subventions
Pour obtenir des aides et subventions, commencez par une évaluation de l’autonomie de la personne âgée à l’aide de la grille Aggir. Cet outil, qui classe les personnes âgées en six niveaux de dépendance, détermine leurs besoins spécifiques en matière d’aide.
Adressez-vous au CCAS (centre communal d’action sociale) de votre commune. Le CCAS évalue les revenus et les besoins de la personne âgée et peut aider à formuler une demande d’ASH (aide sociale à l’hébergement).
Voici les principales étapes à suivre :
- Évaluation de l’autonomie avec la grille Aggir
- Prise de contact avec le CCAS pour l’évaluation des revenus et besoins
- Rédaction et soumission des demandes d’aides telles que l’APA ou l’ASH
L’APA (allocation personnalisée d’autonomie), versée par le conseil départemental, est destinée à couvrir les frais liés à la perte d’autonomie. La demande d’APA se fait souvent en parallèle avec celle d’autres aides comme l’APL (aide personnalisée au logement) ou l’ALS (allocation de logement sociale), qui varient selon les ressources du bénéficiaire.
La CNSA (caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) édite aussi le Portail national d’information pour l’autonomie des personnes âgées et l’accompagnement de leurs proches, un outil précieux pour obtenir des informations complémentaires et accéder aux différents formulaires nécessaires pour les demandes.
Ces démarches, bien que parfois longues et complexes, sont essentielles pour alléger le reste à charge des familles et offrir une prise en charge adaptée et personnalisée.